top of page

Les récits

« J’ai travaillé à la Ferme de Beauregard pendant la guerre. J’ai travaillé de tellement bon coeur que j’ai eu très mal au coeur quand j’ai du partir. Là-bas toutes mes journées sont devenues mes journées préférées. Une histoire qui a fait rire tout le monde c’était l’histoire du petit veau… 

Pendant la guerre il y avait les allemands qui faisaient les contrôles dans les fermes pour voir s’il n’y avait pas plus de bétails que ce qui était déclaré. S’il y en avait plus, le bétail supplémentaire était retiré.

Mes patrons, qui étaient des gens très gentils, ils étaient tristes parce qu’ils avaient reçu un mot des allemands pour voir le bétail mais le problème c’est qu’ils avaient un petit veau qui n’était pas déclaré. Alors je leur ai proposé de le mettre dans ma chambre avec un seau de lait pour qu’il s’endorme et quand ils seront partis on le laissera repartir de ma chambre. 

Les allemands ne sont jamais venus donc quand l’heure est passé, je suis retournée dans ma chambre pour le libérer et j’ai eu une sacrée surprise… 

M’papa qui travaillait au chemin de fer m’avait rapporté une belle robe de France. Et je l’avais mise pendue à ma porte mais j’ai jamais été songé au veau et quand je suis rentrée dans ma chambre pour rechercher le veau, il avait sucé toute la robe, j’ai du la couper. 

J’étais triste pour ma robe, mais quand j’ai raconté cette histoire, tout le monde l’avait trouvé tellement drôle qu’elle a été mise dans le journal ! »

Irène

« Je suis née à Morlanwelz le 03.03.44, juste après la guerre. J’ai été à l’école primaire aux Hayettes, et puis j’ai été étudier sur le plateau Warocqué. Vers 15 ou 16 ans, j’ai du quitter l’école parce que mes parents avaient besoin d’argent, et j’ai commencé à travailler dans une petite usine qui faisait des encadrements pour photos ou tableaux. Ma soeur y travaillait aussi , elle en faisait des magnifiques, travaillés à la main et tout en bois. J’en ai gardé quelques uns. »

Yvette

« Je suis originaire du Nord de l’Italie, je suis arrivée ici quand j’avais 3 ou 4 ans parce que mon père avait trouvé du travail comme mineur. On a d’abord vécu à Saint Henriette, ils nous ont donné des baraquements qui ne ressemblaient pas à grand chose, il paraitrait même qu’ils y mettaient des prisonniers avant. On était tout sales et plein de poux mais c’était merveilleux.  Puis on à déménagé au quartier de l’étoile. C’était formidable parce qu’ils avaient mis un bus pour aller à l’école, mais le mercredi ma mère ne voulait pas que j’y aille parce qu’il y avait la lessive à faire. »

Mme Martignoni

« Il y avait un comte qui avait son château au parc de Mariemont. Raoul et Axel Warocqué et toute leur famille ont été enterrés dans un caveau au cimetière en face de l’église de Morlanwelz. Tout à été transféré en 14/18, vers le parc, où il y a encore des ruines du château. Mais je ne peux pas expliquer plus que ça, c’est une histoire difficile à raconter, un point noir pour la ville de Morlanwelz. »

M. Adant

« Moi j’habitais aux ateliers et j’allais à l’école au plateau Warocqué. J’étais obligée d’y aller a pied parce qu’aucun tram n’allait pas la. Il fallait traverser la passerelle qui était tout en bois et après il y avait encore des escaliers. Aujourd’hui ce n’est plus du tout comme ça, ils ont tout supprimé. On s’amusait beaucoup, il y avait le carnaval, il y avait une fête foraine qui s’appelle ‘la Ducassse’, on y allait pour les auto-tamponneuses. Il y avait aussi 3 cinémas à Morlanwelz mais tout ça a disparu. J’ai aussi habité Carnières, je me rappelle qu’il y avait une église mais il y avait beaucoup de travaux à faire, il y a aussi eu une tornade qui à fait tomber le coq, ils ont fini par la détruire complètement. »

Nicole

« On vivait en Italie, j’avais 7 ans quand je suis arrivée ici. C’était difficile pour tous les italiens au début, on vivait pas comme il fallait, on nous avait donné des baraquements mais au sol c’était de la terre. Après ça on à vécu rue du bois, c’était loin de l’école et surtout c’était pas comme aujourd’hui, il n’y avait pas d’autre maisons et c’était complètement dans le bois. On avait peur de le traverser pour aller à l’école, il faisait tout noir, on avait une lampe de poche, il y avait de la boue au sol c’était dangereux, donc on partait en groupe. Ils se sont rendu compte que c’était dangereux et ils ont organisé des navettes avec des camionnettes du Bon-grain qui venait nous chercher. 

Il n’y avait pas de voitures comme maintenant, on faisait tout à vélo, ou en tram, et puis il y avait le train mais c’était à vapeur, il fallait mettre du charbon donc il n’allait pas très vite. Les gens en profitaient pour nous faire des signes, et on leur répondait en faisait des signes aussi, on montait sur le talus à côté du chemin de fer pour s’approcher au maximum. 

J’ai travaillé dans une verrerie qu’il y avait à Morlanwelz. On fabriquait des lampes et même les lampadaires qu’il y a devant l’église. Il y avait aussi une Faïencerie, où on mettait en couleur des assiettes, on faisait tout à la main alors que maintenant ils ont des machines pour tout faire. »

 

Maria

« Quand je suis venue à Morlanwelz, j’y suis restée, je ne suis plus repartie. Après que j’ai été déclarée et que j’ai eu un travail fixe, j’avais beaucoup de vacances c’était bien. Mon mari a travaillé 22 ans dans les charbonnages, à Mariemont et quand ça a fermé il a eu la pension. On était bien ici, avant la ville était une vraie merveille, il y avait plein de magasins, de chaussures, de vêtements. Maintenant ça s’est dégradé c’est tellement dommage. Le marché  était tellement beau ! C’était meilleur dans les années 50, les années 60 et même 70. Mais après il faut comprendre les goûts de chacun, je ne dis pas que je suis déçue d’ici, non pas du tout. J’ai réussi à faire grandir mes enfants, ils ont fait l’université, j’ai acheté ma maison ici et même trois voitures ! Mais je me déplaçais surtout avec le tram, mon mari utilisais un peu plus la voiture mais on utilisait quand même beaucoup le tram, on aimait beaucoup le tram ! Maintenant je prends le bus mais par contre je regrette que le tram ne soit plus là, il n’y avait pas de pollution grâce à ça, il était partout c’était vraiment bien. »

Maria

« Avant j’étais au Canada et puis je suis revenu à Morlanwelz parce que je n’avais plus d’argent. Il fallait que je re-fasse de l’argent pour mon papa parce que je voulais l’aider à acheter la maison. Elle était fort abîmée et donc on l’a retapée à deux. Puis j’ai repris la maison et je suis venu habiter là avec ma femme en 1940. J’avais travaillé dur pour ça je ne voulais pas la laisser cette maison. J’habitais rue Alain Solvay. J’adorais Morlanwelz avant, je dois dire, c’était quand même mieux, c’était beaucoup plus propre, il y avait moins de pollution. Je me souviens qu’il y avait cette grande église d’ailleurs à côté de la place de Carnières, elle a été détruite depuis, ils l’ont abattue comme ça, ça a fait de sacrées histoires vous savez ! Tout ça à cause des fondations, c’est tout ce que je sais par contre… J’allais nager à l’école à côté, rue Saint Elois donc je passais tout le temps devant cette église, qu’est-ce qu’elle était grande !. »

Jacques

« Je suis arrivée à Morlanwelz j’avais 30 ans, c’était après la guerre, on avait trouvé du travail à l’usine mon mari et moi, il fallait nourrir nos enfants. Ça fait très longtemps que je suis là maintenant. J’avais acheté une maison avec mon mari, on était tellement contents avec nos enfants dans cette maison. Et puis nos enfants ont grandi, ils se sont mariés et ont quitté cette maison, donc on est allé habiter dans un appartement un peu plus petit pendant 39 ans après. C’était vraiment bien on avait une belle vie, on travaillait beaucoup mais on allait quand même se promener dans le parc, on allait aussi dans les magasins. »

Teresa

  • Facebook
  • Twitter
  • Instagram

© 2019 par Alba, Tatjana & Anthéa. Créé avec Wix.com

Du récit à l'imaginaire

Merci pour votre envoi !

Nous contacter

bottom of page